Depuis 1999, nous avons cherché à mettre au point une nouvelle stratégie thérapeutique pour les troubles fonctionnels urologiques. La première pathologie ciblée était l’incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne urétrale (ISU). L’objectif de la recherche était d’augmenter la tonicité musculaire urétrale par une greffe de cellules précurseur musculaire (CPM) autologues (représentées essentiellement par les cellules satellites).
A la suite de mon DEA effectué dans le laboratoire du Pr. Ghérardi (INSERM E0011), j’ai développé cette thématique de recherche aux Etats-Unis (Nov. 2000 - Nov. 2002) dans le laboratoire de thérapie cellulaire et d’ingénierie tissulaire du Dr. Atala et en collaboration avec les départements de Neurosciences (Pr. Snyder) et de Génétique (Pr. Kunkel et Dr. Gussoni) de la faculté Harvard Medical School. J’ai soutenu ma Thèse d’Université en décembre 2004. Les principaux sujets abordés étaient la modélisation anatomique de l’incontinence urinaire chez les quadrupèdes et l’étude des interactions entre les CPM et système nerveux urétral chez la souris et le rat.
Après mon séjour aux Etats Unis, j’ai développé cette thématique dans le Centre de Recherches Chirurgicales de l’hôpital Henri Mondor sous la direction du Pr. D. Chopin. J’ai successivement encadré les Docteurs Zini (Master II et Thèse d’Université), Lecoeur (Master II) et Swieb (Thèse d’Université), pour mettre au point un modèle pré-clinique d’insuffisance sphinctérienne urétrale chez la truie et évaluer de nouvelles méthodes de transfert intra urétral de CPM.
Parallèlement, un deuxième projet de thérapie cellulaire a été développé pour le traitement de la dysfonction érectile (impuissance sexuelle) organique. Les techniques de modélisation anatomique et de transplantation cellulaire précédemment développées dans le cadre de l’incontinence urinaire ont été mises à profit dans ce nouveau projet recherche. Nous avons en particulier étudié les interactions entre précurseurs de cellules musculaires lisses et système nerveux végétatif pénien.
Ces deux axes de recherche ont abouti aux deux premiers essais cliniques de thérapie cellulaire pour l’incontinence urinaire (greffe directe de myofibres avec cellules satellites) et pour la dysfonction érectile après prostatectomie radicale (greffe de cellules souches médullaires non cultivées) conduit dans le service d’urologie du CHU Henri Mondor. J’ai occupé la fonction de directeur du Centre de recherche chirurgicale de 2011 à 2014. Notre équipe est actuellement en phase d’essai clinique afin de tester plusieurs types de cellules autologues dans des pathologies urologiques fonctionnelles pour lesquelles il n’existe pas de traitement satisfaisant ou dont le traitement fait appel à une implantation de dispositifs médicaux.
Les principales pathologies ciblées sont les dysfonctions sexuelles, l’incontinence urinaire, les dysfonctionnements vésicaux (acontractilité ou hyperactivité vésicale).
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